Patrimoine historique

Origine du nom de la commune

La paroisse s’appelait, jusqu’à la fin du XVIIème siècle, GERMAINVILE.

Depuis le IVème siècle, l’église était dédiée à saint Blaise de Véroli, évêque arménien, de renommée internationale.

En 1538, elle fut consacrée à Saint Lambert, évêque de Liège, né à Maëstricht au VIIIème siècle, et son nom fut donné au village dès le début du XVIIIème siècle.

Plus d’informations sur St Lambert : http://www.prieuresaintbenoit.fr/un-peu-dhistoire-2/saint-lambert/

 

Historique

 La vie de Saint-Lambert-des-Bois s’est organisée, dès l’origine, autour de la première chapelle datant du Xème siècle, puis, peu à peu, autour de l’Eglise et du Cimetière (qui conserve aujourd’hui les restes des Religieuses de Port-Royal).

L’histoire de Saint-Lambert est étroitement liée à l’histoire de Port-Royal : Ce village d’artisans et de paysans travaillait pour l’Abbaye de Port-Royal et en conserve la mémoire de ce haut lieu religieux.

Dès le Moyen-Age, les artisans du village travaillent pour les Religieuses de l’Abbaye.

Au XVIIème siècle, le Duc de Luynes édifie, à Vaumurier, un château (rasé au XIXème siècle) pour se rapprocher des Solitaires.

Certains des solitaires de Port-Royal avaient des habitations dans la paroisse, dont le fameux historien Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont.

Les activités locales diminuent après l’ordre de fermeture du monastère de Port-Royal des Champs par le roi Louis XIV et la dispersion des Religieuses en 1709.

En 1829, le nouveau propriétaire des ruines de Port-Royal, Louis Silvy, créa de petites écoles gratuites dans le village, qui tinrent lieu d'écoles publiques jusqu'en 1975. Elles ont profondément marqué la population locale.

Les anciennes propriétés dépendant de la Commanderie des Templiers de Belle (Ferme de la Brosse et de Champ Garnier) continuent encore actuellement leurs activités, liées à l’agriculture. 

Personnages célèbres ayant vécu dans la commune

Blaise PASCAL - 1623 – 1662, mathématicien, physicien, philosophe et écrivain ; janséniste convaincu, il fit de nombreuses découvertes à Port-Royal, écrivit les Provinciales et les Pensées à Vaumurier.

Jean RACINE - 1639 – 1699, poète dramatique, élève et fidèle des Solitaires de Port-Royal, écrivit de nombreuses tragédies et fut historiographe de Louis XIV.

Nicolas BOILEAU -1636 – 1711, DESPREAUX, écrivain, auteur de poèmes satiriques et moraux, grand ami de Jean RACINE, fut le chef du parti des Anciens dans la querelle des Anciens et des Modernes.

Antoine ARNAULD - 1612 – 1634, dit LE GRAND ARNAULD, théologien, grand défenseur des Jansénistes, auteur d’un traité "de la fréquente communion".

Robert ARNAULD d’ANDILLY - 1589 – 1674, frère aîné d’Antoine, traduisit de nombreux ouvrages religieux, notamment Les Confessions de Saint-Augustin.

Mère Angélique ARNAULD - 1591 – 1661, sœur d’Antoine et de Robert, fut abbesse et grande réformatrice de Port-Royal ; elle joua un rôle capital dans la renommée de son abbaye.

Louis-Isaac LEMAISTRE de SACY - 1613 – 1684, directeur spirituel des religieuses de Port-Royal, gouverneur des Solitaires et des élèves des Petites Ecoles.

Pierre NICOLE - 1625 – 1695, érudit, moraliste et helléniste, enseigna les lettres et la philosophie aux "Petites Ecoles", auteur des Essais de la Morale.

Jean DUVERGIER de HAURANNE - 1581 – 1643, Abbé de SAINT-CYRAN, théologien français, ami de JANSENIUS, lié à la famille ARNAULD, austère et inflexible, fut le père du Jansénisme et le directeur spirituel de Port-Royal.

Dom Claude LANCELOT - 1615 – 1695, disciple de SAINT-CYRAN, grammairien célèbre, un des fondateurs des Petites Ecoles où il rédigea des méthodes de grec, latin, français, espagnol et écrivit la grammaire de Port Royal.

Docteur Jean HAMON - 1618 – 1687, médecin de Port-Royal des Champs, fit l’éducation du "petit Racine" qui eut toute sa vie une profonde affection pour lui.

Jean de la FONTAINE - 1621 – 1695, poète français, auteur de Contes et de Fables, fut un très grand ami de Jean RACINE.

Philippe de CHAMPAIGNE - 1602 – 1674, peintre français, d’origine brabançonne, célèbre par ses remarquables portraits des Jansénistes, des Religieuses et des "Grands" de son époque (Richelieu, les Jansénistes).

Louis – Charles d’ALBERT - 1620 – 1690, duc de LUYNES, très pieux, collabora avec ces Messieurs de Port-Royal : de SACY, les ARNAULD, traduisit DESCARTES en français, se fit construire un château à Vaumurier pour être près des Solitaires et de Port-Royal.

 

Plus proches de nous dans le temps, d’autres personnalités ont vécu à Saint-Lambert et sont enterrées dans le cimetière attenant à l'église :

Louis SILVY - 1760 - 1847, admirateur des Jansénistes, fondateur des Ecoles Chrétiennes, acheta les biens de l’Abbaye de Port-Royal situés dans l’ensemble du site. Il les restaura et créa, en 1829, l’Ecole du village, qui est toujours en activité à ce jour.

Vicomtesse d’AURELLE DE PALADINES - 1846 – 1933, née Françoise REVERSAT – MARSAC, dernière Solitaire de Port-Royal, y mourut en odeur de sainteté et est enterrée au cimetière au pied du "Carré de Port-Royal".

Père DEMARIA - 1880 – 1947, dit Père HILDEBRAND, missionnaire capucin, prédicateur de grande renommée, se retira à Saint-Lambert comme curé du village.

Louise FAURE FAVIER - 1870 – 1961, femme de Lettres, habita de longues années à Vaumurier, y écrivit de nombreux articles sur Port-Royal, publiés par le Mercure de France. Officier de la Légion d’honneur, elle fut également une pionnière de l’aviation française, en tant que femme pilote, amie des plus grands pilotes, artistes et poètes de son temps (Jean MERMOZ, Marie LAURENCIN, Guillaume APPOLLINAIRE, etc.).

Dom Michel DOITEAU - 1924 – 2014, moine bénédictin, co-fondateur du Prieuré Saint-Benoît en 1964 et curé pendant 40 ans de la paroisse de Saint-Lambert.

Patrimoine architectural à découvrir

L'église Saint-Lambert-et-Saint-Blaise

Edifice du 13e siècle détruit puis reconstruit dans le 2e quart du 16e siècle (Dédicace en 1539 [Lebeuf, p. 340]) et au 19e siècle (adjonction d'un vaisseau sud [ouvertures bouchées en haut du gouttereau sud de la nef]).

- Porche du 19e siècle.

- Lanterne des morts détruite après 1952.

- Vitraux non figuratifs en 1960 par Lorin, maître verrier à Chartres.

- Statue de la Vierge, qui y est vénérée depuis le XIVe siècle sous le nom de « Notre-Dame de Vie ». Un pèlerinage pour la défense de la vie y a lieu tous les ans..


Le cimetière

Dans le cimetière attenant à l'église :

- Le monument aux morts.

- Le « carré de Port-Royal » (mémorial du déplacement des corps du cimetière de l'abbaye de Port-Royal-des-Champs).

- Les tombes des personnages illustres de Saint-Lambert : Louis SILVY, Louise FAURE FAVIER, le Père DEMARIA,…


Le prieuré Saint-Benoît et sa Chapelle

Fondés par des Moines Bénédictins en 1963

Plus d’informations : http://www.prieuresaintbenoit.fr/un-peu-dhistoire-2/un-peu-dhistoire/


Le parc de Vaumurier

Le parc de Vaumurier (privé, site classé), où s'élevait l'ancien château du Duc de Luynes (Construit au 17e siècle pour Louis Charles d'Albert duc de Luynes. Les solitaires de Port-Royal y sont accueillis vers 1652. Détruit vers 1680).


La Mairie

La Mairie, construite dans le 3e quart du 19e siècle par Charles Brouty (Maitre d'oeuvre) d'après un devis de 1860 (A.D. 78 série ô) ; Au 1er niveau (ouvertures au sud-est) se situait le logement du garde champêtre. Monument inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel.


Le Manoir, dit « Maison Silvy »

Le Manoir dit "Maison Silvy", construit dans la seconde moitié du 17e siècle : Bien national acheté à la fin du 18e siècle par Louis Silvy, fondateur des écoles chrétiennes de Saint Lambert, qui en fait don à la paroisse en 1829. Le lambris du 18e siècle a été réemployés dans la pièce de gauche du rez-de-chaussée. Monument inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel.


L'ancien Presbytère

L'ancien Presbytère, situé 15-17 rue de la Mairie, construit dans le dernier quart du 18e siècle. Le premier presbytère de Saint-Lambert était accolé à l'église en 1694. L'édifice actuel a été rénové en 1788 et 1789 par Le Masson (Maitre d'œuvre - A.D. 78, C423 NO17) et sa partie sud, a été construite au 19e siècle probablement pour l'école des filles. Le cadran solaire portant la date 1635 a été réemployé à cette époque. Monument inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel.